Celebrating the UN International Year
of Cooperatives 2025

La deuxième réunion du CM50 s’est tenue à Manchester

09 Jul 2025

Les leaders des plus grandes coopératives et mutuelles du monde se sont réunis en personne à Manchester le 4 juillet où ils ont continué à travailler sur un plan d'engagement qui sera présenté au deuxième Sommet social mondial des Nations Unies à Doha en novembre.

La réunion qui s'est tenue au siège de Co-op Group à Manchester était la deuxième réunion en personne du Cercle, après celle de Madrid en mai et deux réunions en ligne auparavant.

https://youtu.be/pufYk2zdkKc

Accueillant les autres leaders du CM50 au siège de Co-op Group, Shirine Khoury-Haq, PDG de Co-op Group a déclaré qu'il était important pour le groupe de s'exprimer collectivement et de faire entendre sa voix face à certains événements mondiaux.

Le Directeur Général de l'ACI, Jeroen Douglas, a fait écho à ses propos, affirmant que 2025 marquerait un tournant.

« Un changement de paradigme se produit chaque jour sous nos yeux : le monde géopolitique évolue rapidement » a-t-il déclaré.

Il a évoqué les enjeux mondiaux actuels tels que le changement climatique, les conflits, les migrations, la croissance des inégalités et l'érosion des valeurs démocratiques, ajoutant que les coopératives peuvent contribuer à résoudre tous ces problèmes. Il a expliqué qu'en réunissant les dirigeants des plus grandes coopératives du monde, l'ACI vise à construire son propre Davos, capable de concrétiser son alpha (l'identité coopérative) et son oméga (l'augmentation de la part des coopératives et des mutuelles dans l'économie mondiale).

Shaun Tarbuck, ancien PDG de l'ICMIF, co-initiateur du CM50 et président de la réunion, a expliqué que le lobbying en amont du Sommet social mondial de Doha n'est qu'un début. Andrew Allimadi, Chargé des affaires sociales aux Nations Unies, a également évoqué le rapport sur l'Agenda commun publié en 2021 par le Secrétaire général de l'ONU. Ce rapport a identifié une tendance à l'individualisme, loin d'un agenda commun, de la solidarité et de la collectivité mondiale.

« C'était en 2021 et la situation semble empirer » a-t-il déclaré. En proposant le sommet social mondial, l'ONU cherchait à accélérer les progrès vers la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

« Cette Année internationale des coopératives nous offre une nouvelle occasion de mettre en avant les valeurs, les principes et le travail des coopératives, de présenter ces travaux à Doha et de montrer aux dirigeants que les solutions qu'ils recherchent existent déjà au sein des coopératives. Les coopératives mettent ces solutions en pratique au quotidien » a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la mention croissante des coopératives dans la déclaration finale du Sommet social mondial doit provenir des interactions entre les coopératives et leurs gouvernements nationaux. L'engagement du gouvernement britannique à doubler la taille de l'économie coopérative et mutualiste, a-t-il déclaré, est un bon exemple de ce que les facilitateurs du Sommet social mondial cherchent à inclure. 

Il a incité les dirigeants de coopératives à encourager leurs gouvernements à inclure des recommandations plus axées sur l’action

Les participants à la réunion ont convenu de rédiger une lettre conjointe du CM50 à distribuer aux collègues des Nations Unies afin de souligner l'engagement du mouvement à bâtir un monde meilleur à travers des exemples concrets.

Les coopératives sont mentionnées dans l'avant-projet de déclaration du Sommet social mondial des Nations Unies. Cependant, le Directeur des politiques de l'ACI, Joseph Njuguna, a déclaré qu'une plus grande reconnaissance était nécessaire et a encouragé les dirigeants de coopératives à continuer de dialoguer avec les gouvernements, à leur proposer des recommandations concrètes et à les appeler à intégrer les coopératives et les mutuelles dans leurs plans nationaux.

Au cours de la réunion, les leaders du CM50 ont également partagé leurs actions auprès de leurs gouvernements pour garantir que les coopératives soient mentionnées dans la déclaration finale du Sommet social mondial.

Les leaders de coopératives du Canada, du Kenya, d'Inde, du Royaume-Uni, d'Espagne, de Bulgarie, des Philippines, du Chili et d'Australie ont partagé leurs actions auprès des différents gouvernements pour promouvoir le programme coopératif en amont du Sommet.

La réunion a également permis de faire le point sur la précédente réunion de Madrid, où les dirigeants avaient décidé de se concentrer sur trois axes de travail : la reconstruction post-conflit, la promotion de l’éducation et de la gouvernance coopératives ; et la création d’un marché coopératif.

Coop Exchange, une nouvelle plateforme facilitant l’investissement dans les coopératives, est un moyen pour les coopératives de contribuer au développement de l’économie coopérative.

« Si nous, en tant que mouvement, ne concevons pas l’outil financier nécessaire pour faire évoluer notre modèle, personne d’autre ne le fera », a expliqué Steve Gill, PDG de Coop Exchange.

« Allons donc à Doha avec des arguments concrets et disons que nous n’avons pas seulement appelé au changement mais que nous avons créé le système pour le mettre en œuvre » a-t-il ajouté.

En conclusion de la réunion, M. Douglas a souligné l’inclusivité du CM50 en termes de genre, de secteurs et de langues.

« Faisons en sorte que ce soit un succès » a-t-il conclu.

L'ACI prévoit d'organiser la prochaine réunion du CM50 à Doha, lors du Sommet social mondial, du 3 au 6 novembre. À cette occasion, les dirigeants des coopératives et des mutuelles lanceront officiellement le Manifeste et le Plan d'engagement du CM50, ainsi que l'édition spéciale du Moniteur mondial des coopératives et l'événement « Héritage » de l'Année internationale des coopératives. Pour plus d'informations sur le deuxième Sommet mondial pour le développement social, voulez-vous consulter le site : https://social.desa.un.org/fr/world-summit-2025/about