La protection de l’environnement est un pilier majeur de Coopelesca, une coopérative de fourniture d’électricité qui est implantée au Costa Rica. Ce pays, qui ne recouvre que 0,03 % de la surface de la planète, abrite près de 6 % de la biodiversité mondiale et le réseau national de parcs et de réserves s’étend sur 1 342 hectares, soit 25,6 % de sa superficie terrestre.
Coopelesca, une coopérative de consommateurs qui fournit de l’électricité et des forfaits internet haut débit et de télévision par le câble, contribue au renouvellement de la biodiversité du parc national Juan Castro Blanco dans le nord du pays.
Les membres de cette coopérative contribuent au capital social à hauteur de 200 colóns (0,35 dollars américains) à chaque règlement de leur facture d’électricité mensuelle. Grâce à cette contribution, la coopérative a pu acquérir 1 124 hectares dans le parc national de Juan Castro Blanco et est actuellement engagée dans un projet de revitalisation de l’extraordinaire biodiversité locale.
Ce parc national abrite une flore et une faune remarquables, telles que des ocelots, des tayras et des grenouilles Lithobates vibicarius. Les efforts en matière de conservation de la coopérative contribuent à préserver le parc et sa faune.
Le parc abrite également le lac Pozo Verde, un lac d’origine volcanique de 15 mètres de profondeur qui est situé 1 850 mètres au-dessus du niveau de la mer et dont le potentiel touristique est très important.
Coopelesca utilise des caméras d’observation des espèces protégées, ce qui a permis, cette année, d’observer les espèces suivantes : ocelots, coyotes, mouffettes rayées, martres à tête grise, lièvres des montagnes, coatis à nez blanc, tatous, belettes, grands tinamous et d’autres espèces d’oiseaux.
Cet équipement est particulièrement utile pour enregistrer l’activité des animaux nocturnes, tels que les ocelots. Dans le cadre du processus de maintenance du dispositif, des spécialistes de l’environnement parcourent la forêt tous les deux mois en compagnie d’employés de Coopelesca pour vérifier que tout fonctionne correctement.
Les caméras de la coopérative s’activent automatiquement en fonction de la chaleur ou des mouvements qu’elles détectent. Elles ont été installées en hauteur sur des troncs d’arbre pour observer les différentes espèces de plus en plus répandues dans le parc national.
Ces caméras permettent de conserver une trace de la faune présente dans un périmètre de trois kilomètres, du lac Pozo Verde aux mines de soufre.
Dans un véritable esprit de coopération, Coopelesca partage les informations qu’elle recueille avec un réseau de réserves et de parcs nationaux. Le secteur qui est géré par la coopérative se situe dans le corridor biologique de Paso de Las Nubes, qui relie le parc national Juan Castro Blanco à la réserve Alberto Manuel Brenes à San Ramón de Alajuela.
Le Costa Rica est composé de 44 corridors biologiques, qui recouvrent environ 33 % de sa superficie terrestre. Ces corridors jouent un rôle essentiel dans la stratégie de conservation du pays, en reliant les zones sauvages protégées ainsi que les paysages, les écosystèmes et les habitats.
Selon Miranda Murillo, directrice générale de Coopelesca, l’objectif principal de la coopérative est de participer à la conservation du parc et à la protection de son habitat sauvage tout en veillant à ce que ce secteur continue de fournir une eau abondante à la région septentrionale, qui est composée de plusieurs zones protégées, de lacs, de lagons, de volcans, de cours d’eau et de chutes d’eau. La coopérative ambitionne d’aller encore plus loin en réinvestissant les montants tirés des tickets des visiteurs dans l’acquisition d’autres terres.
« Les bénéfices de ce projet seront réinvestis dans la protection et l’acquisition de terres qui sont actuellement entre les mains du secteur privé et qui doivent revenir à des organisations telles que Coopelesca pour garantir leur conservation absolue », a-t-elle déclaré.
Coopelesca n’est pas seulement engagée dans la défense de la biodiversité, mais aussi dans le développement des énergies renouvelables. Avec ses cinq centrales hydroélectriques, elle ambitionne de proposer 100 % d’énergies renouvelables.
