Une réunion conjointe des groupes de travail et des groupes de travail thématiques transversaux du Business20 (B20) s’est tenue le 22 mars dernier au siège de l’OCDE, à Paris. L’Alliance y était représentée par son directeur général, Charles Gould, et son directeur politique, Rodrigo Gouveia. La délégation coopérative était complétée par Shaun Tarbuck, qui représentait en sa qualité de directeur de l’ICMIF les secteurs coopératif et mutualiste, et Teresa Rasmussen, présidente de Thrivent Financial. L’objectif de la réunion était de parachever et d’approuver les recommandations que le B20 doit soumettre aux chefs d’État et de gouvernement des pays membres du G20 en amont de leur rencontre annuelle.
Sous la présidence allemande de cette année, les représentants coopératifs ont été particulièrement actifs au sein des différents groupes de travail, proposant des approches et des exemples issus du mouvement coopératif. Le point d’orgue de l’évènement fut la coprésidence du groupe transversal sur les petites et moyennes entreprises (PME), assurée par Monique Leroux, la présidente de l’Alliance. Résultat concret de cette participation : les documents politiques finaux qui émettent des recommandations à l’intention des gouvernements du G20 contiennent diverses références aux coopératives.
Parmi celles-ci, le document politique sur les PME, qui indique que « les PME peuvent également s’entraider en combinant leurs pouvoirs de marché au sein d’une structure détenue et gérée conjointement, comme les coopératives. Les structures détenues conjointement, comme les coopératives, pourraient permettre aux PME de conserver leur indépendance et leur identité tout en délégant certaines fonctions commerciales (notamment le recrutement et le marketing) à une entité plus grande capable de négocier de meilleures conditions de marché grâce à la puissance du collectif. Lorsqu’ils élaborent les politiques publiques destinées au développement des PME, les gouvernements du G20 doivent tenir compte des particularités de ces structures et adapter les réglementations pour leur correspondre, afin de leur permettre d’être bien établies et de se développer. »
De même, dans le document politique sur l’emploi et l’éducation, le B20 déclare que « les gouvernements du G20 doivent promouvoir l’entrepreneuriat comme vecteur pour stimuler le travail indépendant, tout en réduisant les lourdeurs administratives liées à la création d’une entreprise, et en promouvant la diversité des modèles d’entreprises, notamment les coopératives, et d’autres entreprises d’économie sociale. » Ces modèles permettent aux individus de mettre les risques en commun, et offrent une bonne solution pour les femmes, les jeunes et d’autres groupes désavantagés en ce qui concerne l’accès à l’entrepreneuriat.
Ces exemples illustrent le fait que, grâce à la participation très active de son personnel et de ses membres, l’Alliance Coopérative Internationale a réussi à améliorer la visibilité des coopératives dans les cercles d’influence rassemblant les décideurs mondiaux.